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Les Expeditionary Sea Bases

Quand on parle de bases d’opérations maritimes, on pense bien évidemment aux porte-avions, mais surtout aux porte-hélicoptères ou aux navires de commandement, qui ont déjà été largement utilisés dans le jeu vidéo, comme dans CoD Ghosts. Cependant, les Expeditionnary Sea Bases qui, comme leur nom l’indique, sont de véritables bases opérationnelles mobiles, répondent à un autre concept, beaucoup plus souple et discret, et donc particulièrement adapté aux opérations spéciales et clandestines.

 

 

Le jeu vidéo a été marqué par quelques scènes mémorables à bord de navires amiraux.

 

Le besoin de multiplier les vecteurs

Tensions sur diverses mers du globe, importance grandissante des Zones Economiques Exclusives, montée des eaux due au réchauffement climatique… Tout laisse croire que la capacité à agir militairement en mer, et surtout depuis la mer, va devenir une nécessité de premier ordre. C’est pourquoi l’US NAVY et l’USSOCOM ont, ces dernières années, souhaité multiplier les moyens de se projeter depuis la mer.

Si plusieurs classes de navires et de véhicules sont d’ores et déjà optimisés pour les opérations amphibies, les marines militaires du monde entier ont toujours tenté de décupler leurs capacités par l’utilisation de navires civils, des corsaires du XVIIe siècles aux ferries chinois discrètement modifiés pour servir de transports de troupes.

C’est dans cette continuité que l’US Navy a initialement développé le concept d’ESB, en voulant disposer de bâtiments plus flexibles et capables d’opérer comme de véritables bases maritimes mobiles, tout en étant moins chers et plus faciles à concevoir, puisque basés sur une architecture civile.

Des hélicoptères lourds CH-53 sur un ESB de l’US Navy

 

Un navire idéal pour les opérations clandestines

Les ESB sont optimisées pour prendre en charge une grande variété de missions. Elles sont équipées de moyens anti-mines et d’installations aéronautiques autonomes. Leur armement reste toutefois léger, et très discret. Surtout, elles sont idéales pour héberger des forces spéciales.

En effet, une partie de l’intérêt des ESB se trouve dans la discrétion du navire. Ce n’est donc pas étonnant que le Commandement des forces spéciales américaines (USSOCOM) lui-même ait voulu son propre navire.

C’est ainsi qu’en 2013, un roulier civil baptisé Cragside est transformé en seulement 7 mois en navire dédié aux opérations spéciales.

L’Ocean Trader de l’US SOCOM.

 

Aujourd’hui, il est capable d’accueillir un équipage de 50 marins et 159 opérateurs, de mettre en œuvre 4 embarcations rapides, des Jet Ski, un Zodiac, 2 hélicoptères ainsi que des drones. Désormais dénommé Ocean Trader, il œuvre depuis dans une relative clandestinité… se laissant parfois apercevoir dans les eaux du Golfe Persique, non loin de théâtres comme le Yémen, la Somalie, ou même l’Iran.

Et justement, comme un symbole, l’Iran a décidé de copier le rival américain en lançant son propre bâtiment de soutien, l’INS Vikran, capable d’emporter un grand nombre d’embarcations rapides (plutôt des vedettes) et d’hélicoptères qui le rendent apte à servir de base pour des actions de « techno-guérilla » depuis la mer.

L’INS Vikran de la marine iranienne.

 

Dans le monde du jeux vidéo, on se souvient de quelques scènes marquantes sur de navires amiraux, le plus souvent des porte-avions (Crysis, Battlefield), ou plus original, la « Mother Base » de Metal Gear Solid V qui se constituait de plateformes offshores. A l’heure où les titres aiment confier au joueur le développement d’un hub, les ESB pourraient tout à fait tenir ce rôle, par exemple dans le cadre des nouvelles « guerres hybrides ».

 

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