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Les canons rotatifs

Très présents dans les jeux vidéo, les miniguns sont la forme la plus connue des canons rotatifs. Appréciés des joueurs pour les sensations de puissance de feu qu’ils procurent, ils sont souvent intégrés au gameplay comme une arme aux munitions illimitées, mais qui chauffe vite. Or, dans la réalité, c’est exactement le contraire…

Fortnite (2019)

 

 

Au début était la Gatling…

En 1861, l’ingénieur américain Richard GATLING invente un « canon à mitraille » composé de dix canons indépendants qui tournent autour d’un axe central. Chacun est équipé d’un arbre à came qui ouvre et ferme les culasses, dans lesquelles se logent des munitions qui tombent par gravité. Le tout est animé par un servant qui tourne une manivelle.

L’arme, iconique et présente dans de nombreux jeux et films, est en réalité peu fiable au combat : elle est trop lourde, et surtout peu fiable car elle nécessite un rythme très précis qui, s’il n’est pas respecté, enraye l’ensemble du système. 

De fait, la Gatling est rapidement remplacée par les mitrailleuses monocanons, et le principe du canon rotatif tombe dans l’oubli…

 

 

Le Vulcan et le retour du canon rotatif

Dans les années 50, la généralisation des avions à réaction rend les mitrailleuses obsolètes pour le combat aérien. Pour l’US AIR FORCE, il faut donc trouver un nouveau canon, capable de tirer assez vite pour engager des cibles à haute vitesse. 

Ce sera le M61 Vulcan, un canon à 6 tubes qui tire des munitions de 20mm à une cadence de 6.000 coups/minute. Il reprend le concept de la Gatling, mais résout son problème de fiabilité avec une rotation assurée par une énergie stable (hydraulique, électrique ou pneumatique).

Dès 1965 et jusqu’à aujourd’hui, il équipe la plupart des avions et des hélicoptères américains, mais aussi des véhicules anti-aériens. Il est aussi la base sur laquelle sont conçus la plupart des canons rotatifs modernes…

 

 

Quelques exemples de canons rotatifs

 

  • le Phalanx CIWS : surnommé « R2D2 », ce système couple un canon rotatif et un radar pour assurer la protection rapprochée de nombreux navires de l’US NAVY ;

 

  • le GAU-8 AVENGER : il a été conçu dans un but unique : être monté sur le A-10 pour détruire les chars soviétiques ! Tirant des munitions de 30mm, il est le plus gros canon rotatif en service.
  • les Miniguns : dès le début des années 60, une version en 7.62mm (le calibre standard de l’OTAN à cette époque) est développée. Elle sera massivement utilisée sur les hélicoptères et les Gunships au Vietnam, pour compenser la surchauffe et la manque de précision des mitrailleuses de sabord.

 

Les canons rotatifs : avantages et inconvénients 

 

Disons-le tout de suite : les jeux vidéo donnent une vision totalement fausse de ce qu’est un minigun. 

En effet, les canons rotatifs ont trois avantages principaux, qui sont liés au fait qu’ils n’utilisent pas de pièces mobiles (à la différence des mitrailleuses et des canons) :

  • – Ils ne s’enrayent pas (les douilles sont éjectées par la force centrifuge) ;
  • – Ils sont extrêmement précis (pas de recul) ;
  • – Et surtout, ils ne chauffent pas !

Mais par contre, ils ont deux limites claires :

  • – Ils ont besoin d’une alimentation en énergie stable ;
  • – Ils dépensent énormément de munitions.

Du coup, hélas, il y a très peu de chance d’aller chasser bientôt le predator avec une « sulfateuse » mobile…

Il est dommage que le minigun soit enfermé dans une logique de gameplay si éloignée de la réalité, surtout pour des jeux qui se disent « réalistes ». On pourrait pourtant avoir d’excellentes sensations en respectant le réalisme de ces armes…

 

 

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