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Les hydravions

Même s’ils sont bien discrets depuis l’essor des hélicoptères, les hydravions militaires revêtent pourtant un intérêt militaire certain, et ont même tendance à revenir dans les plans des stratèges. Ainsi, l’US SOCOM, le commandement des forces spéciales américaines, planche de nouveau sur un concept de C-130 amphibie (le projet MAC pour « MC-130 Amphibious Capability », que l’on pourrait surnommer « Sea-130 »). Alors pourquoi ce regain d’intérêt pour les hydravions ?


Besoin d’outils pour la guerre amphibie

L’hydravion connait son âge d’or entre 1930 et 1960, d’abord dans le domaine civil puis durant la Seconde Guerre Mondiale, où des dizaines de modèles sont conçus, car leur emploi est essentiel pour l’ensemble des belligérants : lutte anti sous-marine, patrouilles maritimes et surtout opérations de secours, car le conflit voit un nombre jamais vu jusque-là (et jamais vu depuis) d’hommes à récupérer à la mer…

Le mythique Catalina, ici dans War Thunder.

 

En 2021, le SOCOM dévoile quelques projets d’aéronefs hybrides susceptibles de l’intéresser dans un futur proche pour ses opérations maritimes. Parmi elles on trouve logiquement des tiltrotors et des hybrides (et même le retour des Ekranoplanes ?), mais aussi le projet de C-130 « navalisé ».  De fait, resté dans les cartons pendant des décennies, le projet MAC pourrait se concrétiser dès 2022 ou 2023.

La raison est bien entendu l’intérêt stratégique des USA pour le théâtre Indo-Pacifique, où la Chine affiche ses ambitions. Comme au temps de la guerre du Pacifique, il faut en effet disposer d’appareils qui ne soit ni dépendants d’aérodromes sur des îles, susceptibles d’être pris ou détruits, ni de portes avions. De plus, dans la mesure où, dans cette région, les distances sont très importantes, le C-130 Hercules est, de par son rayon d’action, une plateforme de départ idéale, un avion couteau-suisse, maitrisé et robuste.

 

Les hydravions avaient fait du Pacifique leur royaume. Ici le B-314 Clipper de Boeing, au service de la PAN AM.

 

La France a brièvement mis en place une ligne Biscarosse-Fort de France avec l’impressionnant Latécoère 631.


D’autres n’ont pas attendu…

Si les forces spéciales américaines imaginent mener bientôt des missions d’infiltration ou d’exfiltration de cette façon, d’autres pays n’ont jamais abandonné cette capacité aéro-amphibie.

C’est en particulier le cas des Chinois, qui disposent purement et simplement, depuis 2017, du plus gros hydravion au monde : l’AG600. Avec une envergure de 38m, il a la taille d’un Boeing 737  et sert parfaitement les desseins stratégiques chinois dans leur environnement maritime proche.

En face, le Japon, en tant que nation insulaire, mise, lui, sur le superbe Shinmaiwa US-2, un hydravion de sauvetage de 47 tonnes apte à la patrouille maritime qui dispose surtout d’une capacité au décollage court, en à peine 280m.

 


Enfin les Russes. Si, durant l’ère soviétique, de multiples projets pharaoniques ont été imaginés, en particulier chez le fabricant Beriev, sans finalement voir le jour, la marine russe peut en revanche toujours compter sur le Be-200, le seul avion amphibie du monde à réaction, aussi à l’aise dans la guerre anti-sous-marine que dans la lutte anti-incendie.

 

Relativement ignorés, les hydravions militaires peuvent constituer un outil intéressant pour le jeu vidéo, notamment dans le cadre de scénarios liés aux forces spéciales.

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